samedi 28 juin 2008

Les séquelles physique et psychique d'une vie particulière

Je vous l'ai promis hier, je raconte aujourd'hui comment j'ai appris pourquoi je suis claustrophobe. Déjà, je tiens à le dire, je le suis mais à un stade limité: je me mets juste à pleurer comme une petite fille quand je me retrouve dans un endroit confiné. En Egypte, au mois de mai dernier, c'était assez pathétique, partagée que j'étais entre la peur et mon envie d'entrer dans les merveilleuses tombes grecques d'Alexandrie. C'était une raison suffisante pour me réfugier aussi dans des bras protecteurs, ce qui était un excellent prétexte. La claustrophobie n'a pas que ses désavantages:).

En fait, c'est complètement par hasard que j'ai découvert les origines de cette peur. J'étais allée consulter un voyant (j'y vais une fois par an parce que je suis très, très curieuse de nature. Vous l'aviez peut-être remarqué...). C'était la première fois que j'allais chez lui. Il engagea la conversation ainsi : "Vous savez, l'Eglise, à certaines époques, ne tolérait absolument pas qu'un peintre se mette à peindre des scènes de nus, voire osées". J'étais assez destabilisée, me demandant s'il allait bien. Et puis, il s'est expliqué: "Vous savez, dès que je vous ai vue, j'ai pensé au Moyen Âge. Vous y avez été peintre. Vous avez peint des choses scandaleuses pour l'époque". Cette révélation me semblait amusante. Je ne pus m'empêcher de rire surtout en pensant au milieu très coïncé dans lequel j'évolue actuellement. Le voyant poursuivit: "Un proche très jaloux de votre talent vous a trahi. On vous a enfermé dans un cachot puis pendu après un procès bâclé". Tout à coup, je ne riais plus. J'étais abasourdie pour plein de raisons: déjà parce que le Moyen Âge est une de mes passions, ensuite parce que, de nouveau le thème de la trahison revenait sur le tapis. Visiblement, je n'ai pas eu beaucoup de chance avec mes amis au cours de mes différentes réincarnations.

Par ailleurs, ce qu'il me disait rejoignait des propos tenus par mon ami medium, S. Alors qu'il se concentrait pour trouver quelles avaient été mes vies, il avait à moment donné ressenti une sensation d'étouffement. Il se sentait mal. Je lui demandais: "S. qu'est ce que tu as? Tu te sens mal? Tu veux qu'on arrête?". "J'étouffe, on me pend". Il ressentait ce que j'avais pu ressentir alors. Il continua: "on est en train de me prendre, de te prendre. Tout ça, c'est une injustice complète!". Dans quel état j'étais! Une fois revenu à lui, S. me dit: "tu sais, cette réincarnation a eu une incidence particulière sur ta vie. Tu en portes les traces physiques".

J'eus comme une illumination: "j'ai depuis toujours mal derrière le cou. Je dois systématiquement porter un foulard ou une écharpe sinon j'ai des maux de têtes insupportables". Le sentiment d'injustice que j'ai ressenti au moment où je suis mort semble indélébile.

Entre le cachot, origine probable de ma claustrophobie et la corde au cou qui me donne encore aujourd'hui des maux terribles de cervicales, je ressens un besoin impérieux d'approfondir cette vie là, celle où j'ai été peut-être peintre. Je n'ai aucune piste pour le moment. Mais je ne désespère pas.