mardi 24 juin 2008

Réincarnation récente (suite)

Quel ne fut donc pas le choc quand je découvrais que ce fameux M. A., que je suis censée avoir été, a non seulement été journaliste pour les plus grands magazines américains du début du XXe siècle mais encore, un des scénaristes et des auteurs de théâtre les plus connus de son époque. Ses films furent interprétés par des acteurs et actrices incroyables que je n'ose même pas citer ici.

Bien sûr, gardons la tête froide. Ce goût immodéré pour la mode du début du XXe siècle et pour la ville de New-York ne peut être considéré comme un indice en soi. Tout comme mon besoin d'écrire ne peut pas être une réminiscence de ce passé si proche... M. A. mourut en 1954, année de naissance de ma mère. Certainement une coïncidence...

Au cours d'une séance d'hypnose avec T., je vis la baie de New-York toute illuminée. Est-ce parce qu'à la télévision ce genre de vue est extrêmement courant? Mon cerveau a peut-être tout simplement mémorisé une image qu'il a transmise à ce moment précis. Oui mais, j'ai vu aussi une maison toute en hauteur, avec un escalier devant, comme il en existe aux Etats-Unis. Il neigeait et trois enfants jouaient avec une luge à descendre la pente juste en face. Souvenirs authentiques ou simples extraits de films vus il y a des lustres? Difficile à dire: il est vrai que l'on se serait cru dans "Citizen Kane" ou dans "La vie est belle" de Franck Capra. Autre impression, beaucoup plus nette en revanche et qui ne se rapporte, semble-t-il, à rien de particulier: toujours sous hypnose, je vois un grand bateau, genre yacht, tout éclairé dans la nuit. Un orchestre joue. Les hommes, en smoking boivent du Champagne. Des dames en robes longues sont à leurs bras. Nous sommes dans les années 30 (toujours la baie de New-York?). Quelque chose cloche: la prohibition interdisait toute consommation d'alcool. Je voudrais en savoir plus mais les images s'évaporent. Allongée sur le canapé de T., je reviens à moi trop vite à mon goût. Ces sensations très fortes restent gravées au plus profond de mon être, comme si elles faisaient partie de moi mais elles m'échappent en même temps, chaque fois que j'essaie de les retenir.