mercredi 22 octobre 2008

La femme qui voulut ma mort

Comme promis, je poursuis mon histoire. Il y avait donc eu, dans une de mes vies précédentes, une soeur jalouse et laide qui m'avait détruite à petit feu. "Cette femme, tu la connais", m'avait dit S. "C'est aujourd'hui ta tante." Bien sûr, à l'annonce de cette nouvelle, n'importe qui pourrait exploser, se mettre en colère en hurlant: "Mais comment peux-tu te permettre d'affirmer de telles horreurs!" C'est sans compter sur la personnalité de ma tante, une des personnes qui, tout en douceur, s'appliqua dès ma naissance à détruire le peu d'estime que j'avais de moi.

C'est une femme d'une beauté exceptionnelle. Aucun homme ne lui résiste. Mais à 55 ans, elle est seule. Elle ne sait pas aimer, elle passe d'un amour à l'autre en détruisant tout sur son passage. Très égocentrique, seules les apparences comptent. J'ai beaucoup analysé les rapports que nous entretenons toutes les deux, sur le divan de mon psy. En me faisant remarquer, sans toutefois le dire clairement, que j'étais truffée de défauts physiques, elle me faisait comprendre que je ne méritais l'amour de personne. Trop laide, aucun homme ne me regarderait et quand il m'arrivait de lui présenter un ami ou un petit-ami, l'incompréhension se dessinait sur son visage: "comment est-ce possible qu'une fille aussi nulle que Koky puisse attirer quelqu'un?" Je vous rassure, je me suis sortie de ses griffes, non sans douleur, non sans efforts. Ma tante fit de tels dégâts qu'aujourd'hui, il m'est presque impossible de la voir.

Elle a eu dans cette vie présente, la beauté qu'elle m'a tant jalousée antérieurement et qu'en a-t-elle fait? Une arme contre les autres. Mais je voudrais surtout finir sur une note plus gaie car ce n'est pas dans mon caractère de faire pleurer dans les chaumières. Quand j'étais en régression sous hypnose, une des premières images, très fugaces, qui apparut, fut celle d'une jeune-femme qui ressemblait étrangement à ma mère. Elle était très belle, avec de longs cheveux noirs dénoués sur les épaules. Elle portait une robe très simple, en lin ou en laine, de couleur pâle, cintrée sous sa jolie poitrine. Quand S. évoqua cette malencontreuse vie antérieure où j'avais été une femme, son visage me revint et je suis sûre que c'était elle, cette fille qui avait connu le si grand malheur de perdre son amour. L'amour, justement. Je me dis que le jeune homme brun qui m'aimait tant doit bien exister quelque part et ça me réconforte terriblement. Je me demande aussi si ma tante, avec sa séduction à laquelle personne ne résiste, pourrait de nouveau casser des liens dont elle pourrait être jalouse? Si une incarnation sert à régler des choses, peut-être alors, pourrais-je, dans le futur, m'épanouir dans un amour qui n'aurait pas dû si mal finir.

vendredi 10 octobre 2008

Vie antérieure et problèmes psychologiques (suite...)

J'me sens moche... pas moralement (quoique :)), mais physiquement, depuis toujours. C'est quelque chose que je soigne en psychanalyse et j'ai fait, je crois, pas mal de progrès dans ce domaine. Je vis beaucoup dans mon monde intérieur et la réalité des choses me heurte souvent. Quand un homme me dit: "tu es belle", j'ai envie de hurler, de me débattre, de lui répondre: "Mais, arrête de te foutre de ma gueule!" Une réaction bien évidemment très excessive. Certaines attendent toute leur vie ce genre de phrase qui ne vient jamais et moi, je me sens salie dès que je les entends.

Quel rapport avec mon enquête? Et bien, j'ai découvert récemment qu'il s'agit là d'un problème dont la racine sort des limites de mon existence actuelle. Un jour, mon ami voyant, S., me demanda quels étaient mes deux autres prénoms. Je lui répondis et il se sentit inspiré: "C'est curieux, ton troisième prénom me parle". Une de mes vies antérieures remontait à la surface: "en fait Koky, dans tes incarnations successives, tu as toujours été un homme, exceptée une fois. Tu étais une femme extrêmement belle. Je te vois avec un teint de porcelaine et de beaux cheveux bruns. Tous les regards se tournaient vers toi. Très jeune, tu tombas amoureuse d'un bel homme brun qui nourrissait les mêmes sentiments à ton égard; vous décidâtes donc de vous marier. Tout aurait pu se passer à merveille. C'était sans compter sur ta soeur. Assez laide, elle était en secret très jalouse de toi; elle se faisait passer aux yeux de tous pour quelqu'un d'aimable et de serviable mais elle te détestait, pire même, elle te haïssait. Surtout, elle était amoureuse du même jeune homme que toi; elle s'évertua à vous séparer, ce qu'elle réussit à faire. A cause d'elle, l'amour de ta vie s'éloigna de toi, tu ne te marias pas et tu finis dépressive, presque folle de douleur, seule dans une maison, à pleurer jusqu'à la fin de tes jours."

La beauté dont je fus parée détruisit ma vie; S. m'expliqua que si je me suis incarnée de nouveau en femme, pour la deuxième fois seulement, c'est que je dois régler ces rapports douloureux à la féminité. Il apparaît qu'en effet, de toutes les existences précédentes, certaines sont en lien direct avec la présente. Cela me semble d'autant plus juste que S. me dit que la soeur jalouse et destructrice qui avait brisé ma vie, vivait aujourd'hui dans mon entourage proche. Ce fut un choc pour moi de connaître son nom que je vous dévoilerai plus tard: comme toute bonne conteuse, il faut laisser le suspens agir. En tout cas, de connaître la vérité m'a permis de faire un bon extraordinaire dans la recherche de l'estime de moi-même. Je ne me regarde plus vraiment de la même façon.